ZéroCe post va mettre fin à un autre mensonge monumental de l'usurpateur.
Préambule
Nous savons tous que les chiffres que nous utilisons actuellement (1, 2, 3...) sont appellés à tort "chiffres arabes" alors que ce sont des chiffres venus d'Inde et d'ailleurs les arabes utilisent d'autres chiffres, d'autres formes pour noter les nombres.
Définition de "chiffre": caractère servant à représenter un nombre; système conventionnel pour correspondre secrètement (un code) ou en langage moderne "message crypté".
Et bien sûr Larousse et toutes les références donnent la même étymologie qui fait remonter l'origine de ce mot à l'arabe "sifr" qui signifie zéro. Eh bien il est temps de vérifier cette hypothèse.
Hypothèse
Nous avons dans les billets précédents que le "h" kabyle serait une mutation d'autres sons selon les cas de figure, le "h" aurait notamment remplacé un son "ph"(f). Nous avons vu aussi le sens du "ph" kabyle comme symbole de l'unité la plus petite, la particule élémentaire.
Aujourd'hui on va s'attaquer au son "sh" considéré à juste raison comme trop répandu dans notre langue à cause des sémitiques, le phénicien notamment, oû le "sh" est omniprésent. D'abord il faut signaler que 1. ce son "sh" peut-être confondu avec le son "j" (zh), 2. il serait simplement une altération du "s". Ensuite nous prenons ce son "SH" comme un son complexe ou digramme que l'on va scinder pour comprendre son sens réel:
sh = s+h
Nous avons vu que le "h" en kabyle aurait remplacé un autre son notamment le "ph"(f):
sh = s+h = s+ph ou s+f
C'est précisemment cette hypothèse sh = s+ph qui va nous servir de tremplin pour déchiffrer notre lexique kabyle (mazigh en général) et verrifier les interférences avec les autres langues notamment les sémitiques, l'arabe en particulier. Mais déjà il est bien de vérifier au sein de la langue kabyle même, pour ce un exemple assez frappant: shirew (frissoner) avec sh=s+ph il deviendra sphirew...avec la même racine que l'autre verbe kabyle phriwes (frissoner). Un autre exemple: shrew = égrapper (enlever les feuilles sans toucher à la tige), shrew devient sphrew oû l'on devine phrew/i-pherawen = feuille(s) d'arbre. On reviendra sur ces mots shrew/phrew par rapport à leur sens "feuille, écrire" avec une révélation fracassante. Cette hypothèse est vérifiée pour une multitude d'exemples de mots et verbes kabyles (mazigh en général) donc elle est on ne peut plus convaincante.
La potence
Nous allons commencer par un exemple cruel. Comment appelle-t-on en kabyle comme en argot algérois la guillotine (au temps de la guerre d'Algérie)? Finga, lfinga. Ce terme en fait signifie la potence. Suivez le lexique.
a-shangal = piège à noeud coulant, lacs (la), potence
Avec le son "sh" = s+ph (s+f) on aura:
a-sphangal (sfangal) oû l'on devine facilement finga (potence) du parler moderne.
sphang° ou lesfendj = beignet rond et flexible (une relation avec spongia = éponge n'est pas à exclure)
Cette racine "rétractable" [s.ph.n] en kabyle s'entrevoit en langue grecque oû span = contracter (ce mot a donné spasmos en grec et spasme en latin/français). Et pour finir il faut rappeller qu'en kabyle shengu (sphengu) signifie "ennemi". La sphère
Si vous avez lu sur ce blog le post Cicéron vous aurez compris le sens de shyr, shawrar, etc...Un petit rappel:
shyr = ballon, pelote, boule, rond
Avec le "sh" muté en s+ph on aura:
shyr = sphyr (mot au masculin). Ce mot est sans doute équivalent au grec sphaira = boule, globe, sphère, le mot sphère en français/latin est issu de là.
Notre shyr au sens de globe est phonétiquement proche...du russe shar (globe, boule, ballon), c'est amusant comme coincidence, n'est ce pas!
En réalité notre shyr=sphyr atteste la forme de sphère, globe, boule (à zéro!). Il est quasi certain que le mot arabe sifr (zéro) est issu de ce mot commun au moins à deux autres langues plus anciennes que l'arabe: le libyque (mazigh, kabyle) et le grec. Et le sens de cette racine sphérique [sph.r] n'est pas exactement le même sens qu'en arabe siphr = zéro, nul mais plutôt il désignerait une globalité, un cycle complet, un ensemble, un paquet de N unités de base comme une boîte d'emballage ou pour être plus clair une cartouche contient par exemple une dizaine (10) de paquets et chaque paquet contient une douzaine (12) d'unités de base (ex.cigarette). D'ailleurs l'autre forme de cette racine avec "sh" à la place de "sph" soit la racine [sh.r] est présente en arabe dans les dizaines âshra = 10, âshrin = 20, etc..., et ces nombres sont présents aussi en kabyle et les autres nous disent que ce sont des emprunts à l'arabe, eh bien voyons de plus près. En kabyle il y a les verbes shaR ou chaR = remplir qui serait sphaR avec une indication très nette de remplir, compléter un volume (comme une sphère), il n'y pas de tels verbes ou de telles notions avec cette même racine allant dans le même sens en arabe! Le sens de "remplir, compléter" mais pour une surface (superficie) existe en arabe et il est commun au kabyle avec le verbe aamaR proche de âmeR en arabe. Toujours par rapport au sens sphr = zéro, nul voici une autre piste: nous avons un verbe en kabyle fregh interférent avec l'arabe faregh avec le sens de "vide"; en kabyle il y a le verbe phres (fer'es) = nettoyer, élaguer, enlever tout ce qui est nocif, rendre net/clair/sain; il y a le verbe kabyle phReDH = "vider de sa consistance" qui aurait pu être amputé d'un "s" donc il aurait été sphredh et ici la racine à la base sfr indique bien le sens de "vide, sans consistance" donc "nul, zéro"...ce verbe phReDH existe bel et bien en arabe mas avec un sens totalement différent: "exiger". Donc...
Le milieu
Pour signifier 12 heures ou midi en arabe ils disent ithnat-âshar (2-10, soit 12), en kabyle nous disons tsenash qui avec la formule sh=s+ph serait tsenasph...terme quasi similaire à tsenasfa = milieu, centre soit le midi (pour la journée) ou minuit pour les notions de temps, le terme équivalent en arabe est "waset" (milieu) qui est très loin du notre comme vous le voyez. D'autre part pour dire moitié en kabyle nous disons nephs avec un "fs" alors qu'en arabe c'est l'inverse nesf avec un "sf" peut-être parce que chez eux nefs = équivalent, égal, similaire. Donc il faudra vérifier si notre mot nephs (moitié) n'est pas une déformation de nesph (comme en arabe) car cette forme nesph est plus concordante avec tsenaspha (milieu, centre). Je me risque à avancer les suppositions suivantes: tsenaspha avec le N attesterait sans doute la demi-sphère ou hémi-cycle; le "sh" ou sa forme "sph" attesterait sans doute le cyle complet, la sphère. On vérifiera plus tard.
La boule à zéro
On peut bien sûr passer au crible tous les mots kabyles avec un "sh" et les remplacer par "sph" tout come les mots étrangers notamment grecs avec un "sph, sp" à remplacer par un "sh" pour avoir leur forme en kabyle moderne. Mais il y a autre chose à signaler à savoir que dans certains mots kabyles commençant par un "ph" (f) il y aurait eu une chute du "s", exemple finga devrait être sfinga et shinga. On va prendre 2 exemples assez pertinents (un autre très très intéressant viendra prochainement):
a-phermash, a-fermash = édenté, sans dents
Avec un "s" re-gréffé au F on aura a-sphermash, a-sfermash (shermash)
a-ferDHas = chauve (en italien calvo, pelato...pelote) comme Kojak, Fantomas ou Pierluigi Collina!
Avec un "s" rétabli aux côtés du "f" on aura:
a-spherDHas, a-sferdhas (sherdhas)
Ici nous avons le vrai sens de "spher/sfer" qui certainement serait "vide, sans, néant" en clair avec le sens de zéro. C'est sans doute pour marquer un "cycle, ensemble, un chiffre rond" comme "dizaine" ou "douzaine" qui reste à déterminer.
Epilogue
Donc vous avez compris que le sh = s+ph et que derrière un F au début d'un mot en kabyle il est probable qu'un S lui aurait été amputé.
Prenons maintenant le deuxième sens du mot "chiffre" mot "arabe" sifr selon Larousse et les autres "autorités" occidentales et orientales, en l'occurence le sens de chiffre = code. Donc ce qui est secret et caché aux autres. Comment on dit en arabe cacher? - ils disent khebi. Et comment on dit chacher en kabyle (mazigh)?...'pher/'fer! Ce mot 'pher s'il a vraiment perdu son "s" aurait été spher. On y reviendra là-dessus pour a-sirem (esprérer en kabyle), sperare/espérer en latin/français, on reviendra par rapport à la beaute et oiseau comparé aux langues sémitiques et bien sûr on rendra visite à l'ancienne Egypte à Nefertiti et aux Pharaons. Pour finir. Je pense que le mythe des "chiffres arabes" alors qu'ils sont hindous est déjà tombé depuis un bon moment. Aujourd'hui je considère que le mythe du "zéro -chiffre arabe" est tombé à l'eau et tous les usurpateurs qui continueront à propager le mensonge du "zéro arabe" méritent un vrai zéro, un beau double zéro et eux-mêmes resteront de grands zéros en chiffres.
Publié par Dda Stayevski à l'adresse
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